Extrait du journal

Vous avez lu ? Relisez attentivement Toutes les grandes lignes du plan allemand plan d'invasion, d'infiltration, de germanisation lente les voilà étalées, en relief. On ne fera pas au gouvernement allemand le reproche d'imprévoyance. Il prévoit. Et il a les moyens de gouverner vraiment. Eprise de réel, de positif, ioint rêveuse » pour un sou, l'Allemagne embrasse d'un coup d'oeil l'immense champ d'exploitation que sillonnent aujourd'hui, en quelques-unes de ses parties, les obus et les balles et se tient prête à s'adapter aux circonstances. Soyons assurés que celles-ci, quelles qu'elles soient et si dures qu'elles soient, ou si mal préparées, la trouveront coite Battue, contre son attente, contre toute attente, par nos armes, elle se maintiendra, du moins, über alles, au-dessus de tout, sur le terrain de la lutte économiqueEn tout cas, elle n'attend pas la fin de la guerre pour se mettre en mesure de s'affirmer sur les marchés mondiaux. Elle a lu et médité ces lignes du Journal do Commercio, l'organe brésilien bien connu « Notre marché a été soudainement privé des produits allemands sans que la France et l'Angleterre se soient trouvées en état de les remplacer. Il leur est difficile de oucher le trou creusé par la suppression des importations allemandes, d'autant plus qu'elles ne connaissent pas les mêmes règles de crédit. Après la guerre, nous reprendrons, sans aucune préférence pour personne, nos échanges avec les commerçants qui nous offriront les conditions les plus avantageuses pour notre essor économique. » Bref, les affaires sont les affaires. Ou encore, les affaires sont une chose le sentiment en est une autre....