Extrait du journal

Notre bonne amie l'Angleterre qui. quel que soit le parti au pouvoir: conservateur, libéral ou travailliste. poursuit opiniâtrément sa politique traditionnelle, laquelle consiste, comme chacun sait, à empêcher par tous les moyens la prééminence européenne de notre pays, se croyait assurée d'avoir trouvé dans l'innocente et trop confiante personne de M. Herriot l'auxiliaire inconscient du I -ign Office. Peut-être, si elle avait pris soin de dissimuler davantage cette assurance et de ne point indiquer dans sa note aux puissances la nature de ses desseins, aurait-elle atteint son but. Mais elle est allée trop vite et trop fort. L'opinion française s'est émue. La Chambre et surtout le Sénat se sont alarmés, et si M. Mac Donald, répondant à l'appel angoissé de M. Herriot, n'était pas accouru à Paris, le jour même où celui-ci devait être interpellé devant la Haute Assemblée, nous serions, à cette heure, en pleine crise ministérielle....