Extrait du journal

Hier, devant les juges de Bufialo. la vieille femme est sortie de son mutisme, donnant la clef du mystère. Et voilà, selon ses aveux, le fond du drame dont quatre tribunaux ont été amenés à s'occuper successivement. Le peintre français s'était spécialisé dans les peintures de la vie des Indiens d'Amérique. S'étant rendu dans la « réserve » de Bufialo il avait remarqué la belle Lllac et. pour l'amener à poser devant lui comme modèle, il avait feint d'avoir pour elle une passion que la jeune fille partageait sérieusement. A causf- de cela, elle avait consenti à des séances de pose, auxquelles Mme Marchand, qui était elle aussi une artiste, assistait avec indifférence Cette indifférence inspira une haine farouche à la jeune Indienne. Elle finit par croire que Mme Marchand était une sorcière qui avait jeté un mauvais sort sur elle et sur sa tribu tout entière Elle communiqua sa conviction à sa lelll? nourrice, avec laquelle elle se mit d'accord pour supprimer la créature malfaisante, après s'être assurée de sa nature. Tout doute disparut de leurs esprits quand un jour, en pénétrant dans le salon de Mme Marchand. elles entendirent des voix mystérieuses venant du plafond ces voix venaient d'un haut-parleur de T. S F.. que les deux femmes n'avalent jamais vu fonctionner auparavant. Alors, a raconté la nourrice, Lilac sortit une hache cachée sous ses vêtements et elle s'acharna sur Mme Marchand. qui ne tarda pas à succomber Les débats d'un premier procès où Lllac comparut seule durent être interrompus par la maladie de la jeune aile qui est tuberculeuse....