Extrait du journal

Vous connaissez la fable le berger, pour s'amuser ou pour mystifier ses voisins, criait « Au loup quand le loup n'était point là quand, un beau soir, le loup vint, le berger eut beau crier Au loup », personne ne le crut et nul ne vint à son secours. Pareille mésaventure arrive aujourd'hui aux Allemands Depuis douze ans. ils ne cessent de faire retentir le monde de leurs plaintes, comme si d'abord ils n'étaient pas les artisans de leurs malheurs. Ils se sont livrés à une politique financière absolument déraisonnable. Un témoin impartial, l'expert américain chargé de l'exécution du plan Dawes, M. Parker Gilbert, n'a pas manqué de leur faire observer, dans ses rapports, qu'ils allaient à une nouvelle catastrophe du mark, pire que celle de 1924, et qui achèverait de ruiner ce qui reste de la classe moyenne. Ils n'ont rien écouté il serait si agréable, coûte que coûte, de pouvoir dire aux vainqueurs de 1914 et spécialement à la France Nous ne payons plus » Mais ce sont là des plaisanteries singulièrement dangereuses....