Extrait du journal

Historien de la pléiade et dt xvmo siècle, humaniste, poète. PierrE de Nolhac a édifié son œuvre commt les colonnes d'un temple. Elles se sont élevées parallèlement, d'année en année, une pierre parfaite venant s'ajouter tour à tour à l'une, puis à l'autre d'une ascension si harmonieuse qu'on l'eût dite réglée par la lyre d'Orphée Aussi bien, c'était le poète qui restait le maître de l'o?uvre, dont la poésie demeurait le principe et la force secrète principium et tons. L'historien, formé aux sévères méthodes, se condamne, à peu près, à l'impartialité, mais le poète qui l'accompagne et le suit, recueille pour nous l'émotion que lui ont inspirée tant de paysages de France et d'Italie, tant de personnages du drame humain. Dans les intervalles mêmes du récit, il nous semble entendre comme un lointain accompagnement lyrique et, le livre fermé, la voix du poète prolonge notre rêverie. C'est le charme singulier de cette « suite d'études sur la Cour de France », déjà classique, et universellement admirée. Il n'est personne qui n'en ait retenu quelque page souveraine, ne serait-ce que le récit de la mort de Louis XV. d'une simplicité si magnifique...