Extrait du journal

Celle qu'il vient d'exprimer est nette. Elle révèle un sens politique et un libéralisme de sentiments des plus sympathiques. Elle pose, en termes précis, les données du problème qui, depuis le début de la présente législature, n'a pas cessé de tourmenter nos représentants. Ce que désire, ce que demande M. Flandin, c'est exactement, croyons-nous, ce que désire et ce que demande le pays. Mais toute la question est de «avoir si cette collaboration, cette union des républicains >, cette concentration qui, théoriquement, rallie les suffrages de tous les esprits bien équilibrés, est, en fait, réalisable et, en admettant qu'on la réalise enfin, durable. Car, si elle ne dure pas, elle n'aura pas le temps de produire les effets bienfaisants de « stabilité et de continuité qui la justifient. Nous avons, je le répète, les données du problème. Mais nous trouvons-nous dans les conditions voulues psychologiquement pour en dégager la solution ?. c Il ne faut demander, dit fort bien M. Flandin, ni aux chefs de renier leurs troupes, ni aux troupes de renier leurs chefs. Et il ajoute La plus grande France, celle des champs, de l'usine et du bureau, ne veut pas que sa marche soit arrêtée par la dispute des vieillards. a...