Extrait du journal

c Une voiture pour le désert, Monsieur ? à 7 kilomètres, pas cher. Les cochers de Biskra vous interpellent ainsi à 4 heures du matin, car, l'été, en Algérie, surtout ici un des points du globe où l'on note les écarts les plus considérables de température il fait bon se lever tôt, se coucher tard et dormir au fort de la chaleur. Ce désert depuis qu'il est à la mode on en a mis partout c'est un massif de belles dunes sur la route de Touggourt. La voiture qui vous y emmène vous balance par les rues de terre de cinq villages sahariens, où des enfants, les yeux pleins de mouches, tendent la main. C'est qu'en eff et la mendicité et l'exploitation du touriste sont élevés par les Biskris à la hauteur d'une institution municipale. On vous offre par jour dix douzaines de chameaux, un nombre plus considérable encore de danseuses Ouled-Naus. A chaque pas, vous êtes accosté par un Arabe qui s'informe avec sollicitude de votre santé, énumère négligemment au passage les curiosités locales et s'attache à vous avec les apparences du plus parfait désintéressement. On vous a fait assez souvent le coup pour que vous le connaissiez. Vous déclarez donc avec force qu'il n'y a rien & faire, pas un sou à gagner, que vous ne donnerez rien, mais rien On vous répond avec suavité qu'on vous accompagne pour le seul agrément de votre compagnie, c pour mon plaisir comme dirait Bernard Grasset. Et le plus fort, c'est que le guide bénévole ne vous quitte pas et s'offre en effet gratuitement la Joie de vous empoi«nnnw -votre excursion....