Extrait du journal

Les hommes des vieilles classes seront donc rendus i la vie normale le plus tût qu'il sera possible. C'est un droit que leur âge et leur situation de chefs de famille leur confèrent sans contestation. Reste la question des classes plus jeunes. Pour celles-ci, la question ne se pose pas de la même manière. Notre confrère la Croix l'a examinée et il dit là-dessus d'excellentes choses, les meilleures, croyonsnous, qui aient été dites. Suivons-le « Le renvoi simultané (le toute une classe en donne évidemment la solution la plus simple. Elle est conforme ;t l'égalitarisme applique lors de la mobilisation, grâce auquel des professeurs ont été employés comme cantonniers sur les routés ou dérouilleurs dans les arsenaux, tandis que des illettrés se trouvaient dans les bureaux. On sait comment les réalités de la guerre en ont démontré l'absurdité. Instruits par l'expérience, ne recommençons pas la même faute. Au lieu d'une libération eu bloc, ne vaudrait-il pas mieux lâcher d'abord les hommes qui ont un travail assuré, et dont le travail est le plus utile au bien général, sans en exclure les classes intellectuelles ?...