Extrait du journal
En présence de cette injonction, les radicaux te divisent en trois groupes bien distincts les uns. avec M. Daladier, t'empressent de tendre les poignets aux menottes socialistes; les autres. avec MM. Malvy, Marchandeau, Lamoureux. Potut et une centaine au moins de leurs amis candidats. refusent de s asservir d'autres enfin, avec M. Herriot, hésitent à faire connaître leur pensée et l'attitude qu'ils adopteront à l'heure des ballottages. Evidemment, le refus, par les socialistes et communistes. de voter les crédits militaires leur solidarité avec Moscou, leur programme de confiscation de la propriété rurale, industrielle et commerciale les dangers qu'ils 'ont courir à la monnaie les suites sanglantes de la victoire du Front populaire en Espagne, causent à un grand nombre de radicaux de vives inquiétudes. Ils se rappellent que M. Herriot a proclamé plusieurs fois l'incompatibilité d'humeur entre les républicains et les marxistes, qui ne sont que des dictateurs rouges. Ils craignent que les divergences de doctrine ne se manifestent promptement dans l'action parlementaire et gouvernementale et n'aboutissent à une faillite retentissante. Ils considèrent donc comme artificiel et dangereux le fameux « rassemblement » que MM. Blum, Thorez et Cachin ont, au bénéfice exclusif des chambardeurs, organisé le 14 juillet 1935 et maintenu de force en novembre dernier. Au surplus, les organismes qualifiés et responsables du parti radical siégeant rue de Valois, à Paris, n'ont jamais adopté officiellement la formule de coopération intime avec les soeialo-communistes. Devant cette situation fausse et trouble, devant cette division certaine et croissante des radicaux, que peut penser l'électeur moyen,? C'est qu'une fois encore la majorité apparente de la Chambre se débattra dans l'équivoque et l'impuissance. Une fraction des radicaux suivra docilement. la corde au cou, le char des écraseurs socialistes un autre contingent sera en état de perpétuelle incertitude une troisième équipe fera une politique de concentration. Les batailles recommenceront, plus violentes qu'hier, et beaucoup plus périlleuses pour la paix extérieure, pour la sécurité du franc, pour l'activité économique, pour la tranquillité des citoyens....
À propos
Fondé en 1899 à Rennes, L’Ouest-Éclair était un quotidien régional français dont l’influence prospérait sur toute la région Bretagne, jusqu’en Vendée. Il sera remplacé par Ouest-France à la Libération, en 1944.
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