Extrait du journal

On pouvait espérer que le Congrès, qui s'est terminé lundi soir après quatre jours de discours et de paissions, jetterait un peu de lumière sur la position et sur la doctrine assez ténébreuses des socialistes. Il n'en a rien été. Aujourd'hui comme hier, sinon comme demain, nous sommes en face d'un parti où se mêlent et s'entremêlent des révolutionnaires et des réformistes, des internationalistes et des nationalistes, des intransigeants et des opportunistes, des néo-marxistes et des néo-fascistes. Après comme avant le Congrès, le socialisme français reste un monument de confusion. Nous ne savons' toujours pas exactement ce qu'il veut, ni vers quel but précis il entend nous entrainer. M. Paul Faure, tenant des c révolutionnaires », a rejeté comme périmée la conception classique de la révolution, qu'il a dédaigneusement traitée de a romantique », sans dire d'ailleurs quelle était sa conception à lui. M. Léon Blum a conseillé on ne sait quelle éternelle attente, faite d'espérance et de résignation. MM. Marquct et Déat ont tenu des propos dont le moins qu'on puisse dire est qu'ils sont susceptibles d'interprétations bien différentes. On s'est chamaillé, on s'est menacé. Et puis, un vote est intervenu, sans être suivi d'effet....