Extrait du journal

La presse n'a pas fait grand écho à un événement qui cependant ne manquait pas \d'importance. La ville de .Londres a été, en effet, violemment attaquée, de jour et de nuit, du 13 au 16 août dernier, par quelque trois cents avions de bombardement. Les dégâts sont énormes, les destructions formidables et, on le conçoit, l'inquiétude est grande. Le calme revenu, seule l'inquiétude subsiste C'est, bâtons-nous de le dire, que l'attaque était seulement simulée. Les tonnes d'explosifs jetées sur la capitale anglaise n'ont causé que des dégâts hypothétiques et tout serait dit sur cette expérience si les conclusions à en tirer ne prêtaient à quelque commentaire. Malgré leur force navale qui, depuis les accords de Washington, n'a plus de rivale que chez les AngloSaxons d'outre-Atlantique, les Britanniques ne se sentent plus en sécurité dans leur ne. La dernière guerre a mis en évidenca les possibilités redoutables d'une force nouvelle, la force aérienne, et Londres a gardé vivace le souvenir des incendies des zeppelins allemands. Aussi bien, le problème de défense, jusquelà résolu par la maîtrise indiscutable de la mer, s'est-il trouvé posé à nouveau et, depuis deux ans, les Anglais cherchent à le résoudre en y employant toute la science et tous les moyens dont ils disposent En l'état actuel des moyens de défense terrestres et aériens combinés, était-il possible d'empêcher les avions de bombardement d'attaquer, de franchir les barrages et de venir déverser leurs bombes d'explosifs ou...