Extrait du journal

#ans son magnifique discours à la Chambre, U. Clemenceau a dit avec raison Si nous û'avions pas eu d'alliés, nous n'aurions pas pu triompher. Aucun des alliés n'aurait pu triompher sans notre secours et sans le secours des autres. A quelques-uns, cela paraitra une diminution de gloire. J'y vois. moi, nne meilleure chance pour l'humanité. » Avec autant de raison et de vérité, et sans chercher le moins du monde à diminuer la gloire des armées alliées, on peut bien dire que si celles-ci n'avaient pas eu l'adjuvant des forces navales, elles n'auraient jamais pu vaincre l'ennemi Aucune d'elles n'aurait pu venir à bout de sa résistance, sans le secours de ces forces dont le mérite ne doit pas se mejurer à l'impnrtance du pavillon qu'elles portaient. Chaque marine alliée a agi proportionasllement au rayon d'action qu'elle pouvait assurer. Mais chacune, dans sa sphère d'intervention, a été égale à l'autre en courage militaire, en valeur professionnelle, en esprit de sacrifice et d'abnégation, et toutes réunies ont joaé un rôle capital dans le formidable conflit qui s'achève au milieu du triomphe commun. Le proclamer, au moment où les armistices consacrent, par leurs clauses navales, l'abaissement ou plutôt l'écrasement des marines ennemies, ce n'est pas seulement faire œuvre de justice, c'est aussi prévenir les aphorismes dangereux qui, au lendemain de 3a paix, pourraient favoriser la thèse du moindre effort maritime, en posant en principe que la grande guerre ne fut qu'une guerre continentale....