Extrait du journal

C'est contre ce risque que s'est assuré M. Vincent Auriol en négociant avec l'Angleterre et les Etats-Unis. De cela, il faut se féliciter. Ces pays ont vrai semblablement promis au ministre des Finances de ne pas faire de nouvelle dévaluation, si nous n'excédions pas un certain pourcentage, soient les 30 % environ enregistrés par les communi qués de vendredi soir. Dans la pensée du gouvernement, on maintiendrait ainsi une nouvelle parité monétaire et l'on ouvrirait la voie à une reprise économique inter nationale. En outre, ces engagements, de la part des pays anglo-saxons, nous permettraient de ne plus redouter le véritable dumping monétaire qu'au rait provoqué une nouvelle dévalua tion de leur part. Il n'en reste pas moins que la dé valuation porte un nouveau coup aux petits rentiers et à la classe moyenne. D'autre papt, le gouvernement a déjà absorbé par avance une partie du boni de l'opération en assumant de lourdes charges. Cependant, il reste encore pour l'Etat un bénéfice assez ■appréciable. Mais, pour conserver cette marge, le gouvernement sera obligé de résister très fortement à une pression politique dont on peut craindre légi timement les répercussions....