Extrait du journal

La petite Autriche, qui porte le nom, trop lourd pour elle, de grand empire historique effondré, fait de nouveau parler d'elle, tandis qu'en Allemagne on reparle -d'englober les Autrichiens dans la grande Allemagne restaurée. Deux anciens ministres autrichiens, qui, d'ailleurs, appartiennent au parti pangrrmanlste, MM. Frank et Dlnghofer, ont fait dernièrement un voyage en Allemagne et se sont abouchés avec les chefs nationalistes. Ils cnerchaient, en Allemagne, de l'argent pour un grand journal pangermaniste ils n'en ont pas trouvé. «Plus alarmant peut-être le voyage à Berlin du directeur de la Banque d'émission de Vienne et sa visite au gouverneur de la Reichsbank, M Schacht Qu'il y ait la. une petite opération de chantage pour amener les Alliés à consentir à l'Autriche des ,Jrets pour la mise en valeur industrielle de ses ressources naturelles, cela ne fait pas de doute. Il n'en est pas moins vrai que l'Autriche traverse une nouvelle crise, infiniment moins grave d'ailleurs que celle dont l'a sauvée la Société des Nations. Nos lecteurs n'ont pas oublié que la Société ties Nations, à l'instigation des représentants français, a pris en main la stabilisation de la mon nais autrichienne et la restauration des finances de ce petit état qui a gardé une capitale et des services administratifs beaucoup trop importants pour son corps débile. Les Etats alliés se sont cotisés pour apporter Il l'Autriche un emprunt solidement gagné sur les douanes et les divers revenus de l'Etat. Une commission de la Société des Nations réside à Vienne et contrôle les dépenses de l'Etat c'est M. Zimmermann, bourgmestre d'Amsterdam, un Hollandais rigide et probe, mais qui parfois manque un peu de diplomatie. M. Zimmermann a le droit d'arrêter tontes les dépenses exagérées et de suggérer les réformes utiles....