Extrait du journal

de la paix sociale Paris. 27 janvier. Le statut moderne du travail, que certains nomment aussi code de la paix sociale. va s'élaborer. Nous souhaitons qu'il soit clair, équitable et solide. Nous désirons qu'il ne détruise ni la notion d'autorité, ni les moyens d'exercer une direction rée!le de l'entreprise, car c'est de commandement. surtout, que nous avons besoi-. A l'homme, il faut d'abord la justice, c'est indiscutable mais à la collectivité, il faut une discipline et des chefs munis de sanctions. C'est la nature qui impose cette sage combinaison des droits et des devoirs essayer de rompre un tel équilibre, c'est courir à l'anarchie et à la misère. Mais une politique sociale n'est pas tout elle doit être assortie d'une politique économique qui permette préciséme-t d'alimenter, de financer l'état social. Le travailleur ne vit pas seulement de pain, c'est entendu mais il lui faut tout de même du pain. L'aura-t-il, si les marchés intérieurs et extérieurs se ferment, si les prix de revient montent toujours, si le capital et l'épargne s'effondrent. si les industries sont écrasées par l'impôt et distoquées par le syndicalisme socialiste, si le désordre règne dans la production t si la monnaie, par suite de tous ces faits, perd chaque jour de sa valeur? C'est de ce problème de la monnaie et des prix que le gouvernement devrait se préoccuper d'urgence, s'il voulait être vraiment SOCIAL. Il ne s'agit pas de faire manœuvrer, comme une vanne fragile, un tonds d'égalisation des changes dont 'es opérations temporaires coûtent cher et sont toujours suivies d'une dépression nouvelle et d'un appauvrissement certain. Il s'agit d'aller au cœur des choses, et de vouloir courageusement. et de réaliser immédiatement les conditions du mieux être de la nation TOUT ENTIÈRE. Je suis sûr que l'immense majorité des ouvriers français comprend l'interdépendance évidente de tous les éléments de la population active et admet fort bien la solidarité dans les sacrifices, en période de crise notamment. Ce sont quelques mauvais bergers, quelques étrangers suspects qui troublent l'entendement et le coeur du travailleur de notre généreux pays. Ci les pouvoirs publics avaient l'énergie de frapper aux bons endroits, de faire quelques exemples, de mettre hors d'état de nuire les agents de désordre et de haine, tout s'arrangerait sur l'heure. L'ouvrier, l'employé, l'artisan et le patron reprendraient ensemble confiance. Ils fourniraient ensemble un travail meilleur et plus abondant, ce qui diminuerait les prix ue revient, et relancerait le volant des affaires....