Extrait du journal

précisé qu'il ne s'agissait pas seulement du < territoire », mais de la « souveraineté » française. Ainsi, nous répondons par un non catégorique, qui ne laisse place à aucune équivoque, aux prétentions et aux revendications avouées ou cachées des régimes totalitaires. Cette réponse était nécessaire et urgente. La prise de Barcelone a été en effet le signal attendu par le gouvernement fasciste pour déclencher contre nous une offensive diplomatique. A l'heure même où la Chambre délibérait sur la politique extérieure, M. Mussolini, à Rome, prenait prétexte de l'entrée des troupes nationalistes dans la capitale de la Catalogne pour prononcer un discours véhément, tout émaillé de provocations et de défis à notre adresse c Par nos intrépides légionnaires n'a pas été battu seulement le gouvernement de Negrin. mais beaucoup d'autres parmi nos ennemfs mordent en ce moment la poussière. Le mot d'ordre des rouges était no pasaran a. Nous sommes passés et je vous dis que nous passerons. » Et les notes d'agence nous rapportent que cette harangue fut saluée par la foule, composée, d'ailleurs, presque uni"qtrenient de" Jeunes étudiants fascistes, aux cris de c A Paris La Corse et la Tunisie Mais déjà, par delà les Alpes, M. Daladier répliquait, aux applaudissements unanimes de la Chambre c La France est un grand pays, calme et fort, qui ne doit pas se laisser troubler par des injures ou des menaces. N'insulte pas la France qui veut Quant aux menaces, la France est en mesure de les regarder en jace...