Extrait du journal

Deux questions qui ont bien leur importance, et aussi leur connexité N'est-ce pas l'attrait de l'uniforme. assurément plus que l'appàt de la solde, qui a décidé de beaucoup de vocations militaires Des deux l'uniforme était le plus brillant. Mais, comme il est loin de nous, ce temps de l'abbé Constantin, où la délicieuse miss Bettina arrivait tout exprès d'Amérique pour admirer à la fois la belle allure du dolman de lieutenant d'artillerie, et les qualités solides qu'abritait cette enveloppe avantageuse Dureté des temps présents la solde court après le coefficient cinq, et l'on cherche encore une tenue seyante pour nos officiers. Leur recrutement en pâtit d'autant qu'ils ne se donnent plus le loisir de la moindre belle aventure, et sont mariés et pères de famille. il faut les au louer au sortir de l'école et quelquefois avant. Des gens bien informés ne maniqueront pas d'ajouter que raugmentfitioii de la solde, enfin décidée doit avoir pour conséquence la fixation d'une nouvelle tenue car, disent-ils, les ressources des militaires contribuent. dans une mesure rationnelle et obligatoire, à celles de leurs fournisseurs. Hélas le coefficient cinq n'y suffira qu'imparfaitement, étant depuis longtemps dépassé par ceux qui sont en usage. qu'il s'agisse de drap, de cuir ou de main-d'oéuvre. Les usagers, qui ont connu l'avant-guerre, marquent le souci du retour au passé la nouvelle tenue adoptée pour les officiers généraux, il y a tant6t deux mois, comporte la tunique noire, et rétablit la trtdition de l'écharpe tricolore et du chapeau à plumes. Mais pourquoi en avoir banni le pantalon rouge, échangé contre l'ancien pantalon à bandes de l'artillerie ? Il y a, parait-il, des Béclamations parmi les intéressés. Quant à la grande tenue, qui doit être adoptée pour tous les officiers de notre armée, en faut-il une, et que sera-t-elle ? Y a-t-il de solides raisons, pour qu'un choix soit fait, et une décision prise ?...