Extrait du journal

'tout est beau qui vient d'un vainqueur. Entre les deux guerres, nous avons été élevés dans l'admiration du Centre allemand. Les catholiques qui n'étaient qu'une minorité, disions-nous, ont su s'organiser sous la conduite de grands chefs tels que Windthorst. ils ont vaincu Bismarck lui-même et l'ont obligé il. retirer les c lois de mai Il. Au point de vue social le programme d'un Ketteler. d'un Hitze, d'un Oberdorffer, a devancé l'Encyclique de Léon XIII. Les syndicats ouvriers, les associations de toute sorte, groupés a Munchen-Gladbach, constituaient la solide armature d'un parti qui avait pas. dans la vie politique et parlementaire allemande, une influence prépondérante. Après la guerre et la révolution de 1918, ce fut le Centre qui, avec les social-démocrates, assuma la direction de la République allemande. La fortune lui souriait. La Papauté s'appuyait sur lui et le donnait en exemple l'épiscopat allemand s'identifiait en quelque mesure à lui. Mais le ver était dans le fruit. De parti persécuté qu'il était au temps de Bismarck, le Centre était devenu un grand parti de gouvernement et l'exercice du pouvoir l'avait gâté il était arrivé à prendre pour une fin ce qui, au début, n'était pour lui qu'un moyen, .'exercice du pouvoir. Pour garder le pouvoir, il lui arriva de sacrifier ses principes. Après la guerre, il crut néCessaire de rivaliser de nationalisme avec les partis conservateurs.; ceux de ses membres qui tentèrent de résister au courant, comme Erzberger, furent assassinés Sur ce terrain, le Centre 6tait assuré d'être battu et dépassé, si ierrUement qu'il adoptât les mensonges Ifflctels, tels que « le mensonge des 'esponsabilités de la guerre s. Une attitude de loyauté l'aurait honoré il pré'éra, par crainte et Rar ambition, latter les payions populaires. Il le Mie maintenant cruellement....