Extrait du journal

Donc l'académie de Médecine, dans aa séance du 12 novembre, a réclame L création d'un ministère de la sante publique. C'est là répondre au voeu de tous les Français clairvoyants et renseignés. Pour les autres, l'académie a pris la précaution de faire dire par l'un de ses membres, M. Bezançon. que nous n'avons, en France, qu'une façade d'organisation sanitaire. Précaution probablement superflue, Il ne faut pas croire que, en dehors des élus, dt's administrateurs, les citoyens se désintéressent comme jadis de la santé publique. L' a homme de la rue » a lu les Journaux et parcouru les statistiques. Il sait que le pourcentage de nos décès est supérieur de 50 à celui de nos voisins, que nous eommes le pays où il meurt le plus d'enfants, que les consultations de nourrissons, les visites pré-natales, l'inspection médicale des écoles, tout cela est chez nous à l'état d'embryon. > 611 a pris l'habitude de consulter attentivement les communiqués d'hygiène de sa ville natale, il est en mesure de calculer le tribut que nous payons chaque mois à la tuberculose et à la syphilis, pour s'en tenir à ces deux sortes de fléaux, et le nombre de jeunes hommes, de jeunes filles que la mort brutale couche dans la tombe à l'âge de 20 ou 25 ans n'a pas été sans l'étonner. Alors, le jeu de la réflexion aidant, il s'avise, ou pour' le moins soupçonne que dans ce domaine de la Médecine, en France, nous piétinons sur place...