Extrait du journal

rester étrangères à toute éducation, il est difficile de comprendre pourquoi un conseil supérieur de l'instruction pu blique serait systématiquement fermé aux hommes qui sont le mieux àmême de maintenir, de développer etde faire appliquer ces principes, sans lesquels on se flatterait vainement de donner une instruction digne de ce nom.^ Ajoutons qu'au point de vue même du choix, de la critique et de l'appli cation des méthodes, l'expérience et la compétence certaines des dignitaires qu'on veut exclure du conseil sont une garantie qu'on ne trouverait peut-être pas dans un conseil exclusivement académique. A cet égard, et si nous voulions pousser cette démonstration, nous n'aurions besoin que d'appeler en témoignage les universitaires euxmêmes. N'est-ce pas le XIXe Siècle, il y a deux jours, qui nous représentait l'université tout entière, divisée en deux vastes camps : les jeunes et les vieux, qu'il appelait aussi routiniers, qui sont à se disputer sans cesse sur les idées qui semblent les plus fondamentales en matière de méthode bu d'enseigne ment. Sous ce rapport, la combinaison exclusive que recherche le ministre aurait donc pour l'enseignement des dangers qu'il serait aisé de grossir en core. Mais la haine ne calcule rien. L'on peut donc s'attendre à voir le projet ministériel bientôt ratifié par la Chambre. Le Sénat montrera-t-il plus de sagesse? Nous n'en voudrions pas répondre. Auguste Roussel...