Extrait du journal

Le Progrès, de Lyon, publie la lettre suivante, qui complète utilement le dossier de M. le préfet de police : Lyon, le 1er mars 1879. Les soussignés déclarent adhérer pleine ment à la lettre adressée à M. Andrieux, député du Rhône, qui a été publiée dans votre vaillant journal du 27 février. Nous nous associons aux signataires de cette lettre, parce que nous nous souvenons d'avoir entendu M. Andrieux dire qu'il était, non-seulement républicain, mais, de plus, socialiste et athée, et que le peuple devait défendre ses droits le poignard aux dents et le revolver à la main. C'était à l'époque où M. Andrieux inaugurait, à Lyon, les banquets des saucissons, le vendredi saint. Il se serait attiré un mauvais parti, celui qui aurait prédit alors que ce jeune homme serait devenu pourvoyeur de déportation et de bagnes, sous la République. Etonnezvous après cela si, avec des hommes sem blables, les institutions républicaines, depuis huit ans, ne sont pas plus avancées ! Espérons que les électeurs, éclairés par l'expérience, nous débarrasseront de ces êtres égoïstes qui compromettent la répu blique. Recevez, etc. (Suivent les signatures.)...