Extrait du journal

Un élément de l’aggravation de la crise doit être recherché dans notre propre situation intérieure et surtout dans l’exploitation internationale qui en est faite. Les événements du 6 février et la publicité tendancieuse qui a été faite autour d’eux, sur la foi des manifestes des Ligues ou des articles de certains journaux à sensation, ont provoqué une vive émotion à l’étranger et ont incité le voyageur paisible à se rendre ailleurs — jusque dans des pays où le présent et l’avenir sont beaucoup plus troubles qu’en France. Jean Mistler, dans un article documenté, écrit avec juste raison : « La cherté des prix de détail en France, les craintes inspirées à certains étrangers par le récit des événements de février, la lecture de quelques journaux français bien propres à nous faire passer pour une nation de fous et d’hystériques, tout cela s’est traduit par une perte sèche de plusieurs milliards pour notre économie nationale. »...