Extrait du journal

Pendant cette lecture, une sueur froide perlait sur le front du malheureux procureur. Il se croyait arrivé h sa dernière heure. René écoutait tout d’un air impassible et semblait réfléchir. La table le séparait de Retourné. Sur la table était son pistolet, lt avait !e - doigt sur la détente, tl quoique le pistolet ne fut pas encore armé, René semblait prêt h tirer et à tuer le procureur. — Eh bien ! dit Jean, qui replia la requête et la mil dans sa poche, voilà qui est clair. Maître Re tourné veut nous faife pendre. Monsieur le baron, qu'en pensez-vous? Faut-il lui attacher une pierre au cou et le noyer comme un chien enragé dans le premier ruisseau venu ? Pouah ! répondit René avec dégoût, à quoi lion prendre le rôle de la justice divine ? Faisons mieux. Alfache-lui les mains. Maître Retourné ouvrit la bouche pour récla mer. — Je sais d’avance tout ce que vous allez dire, continua René. Taisez-vous ! Nous n’avons pas de temps à perdre. Ses mains sont-elles bien liées?,.. Bon ! Maintenant, attache-lui les pieds. Prends celte serviette et bâillonne-moi ce coquin... C'est lait ?... Mais comment le mettre hors d’état de nuire pendant vingt-quatre heures? . — Le moyen, dit Jean, est bien simple. Nôus allons le porter dans le grenier à foin et le suspen dre par les pieds et par les mains à une grosse Poutre. Caché derrière le foin, il ne sera vu de personne. Quand nous serons à quinze lieuejs d’i-...