Extrait du journal

L,Electeur libre contient une nouvelle note de M. Ernest Picard sur la convocation de la Chambre. En voici la conclusion : Attendons cependant, puisqu’il le faut, et accep tons le rendez-vous du 29 novembre. Attendons, mais préparons nos armes contre un système qui ne sauve plus même les apparences. Ces armes, pour être légales, n’en seront pas moins puissautessi, ralliantautour d’une idée patrio tique tous ceux qui ont un cœur français, nous leur faisons comprendre enfin qu’ii n’y a de salut pour la|France que dans la liberté. Soyez donc présents, unis et actifs, Pendant ce nouveau mois de vacances que se donne le pouvoir personne! ; complétons son dossier, concentrons sur la question vitale de notre affranchissement tous nos efforts. Que les députés se voient, se concertent et s’or ganisent pour la défense d’une cause qui est celle de tous, et qui ne doit rencontrer pour adversaire que le parti dont un député de la Meuse s’est fait l’organe. La Chambre n’a qu’une réponse à faire à la pro rogation, c’est de renverser le ministère et d’im poser ses choix. Il est à craindre que ces choix ne nous donnent pas satisfaction, car nous n’avons pas partagé (les illusions tiop communes sur l’esprit de la majorité; nous avons au contraire été du petit nombre de ceux qui demandent la dissolution au nom de la liberté électorale méconnue. Mais avant de songer à notre opinion, toutes les fois que le principe même de la Chambre, est me nacé, nous sommes du parti de la Chambre. Nous serons toujoursavee elle pour venger sa dignité ou pour défendre son existence. Le 29 novembre, il dépendra de l’Assemblée de remettre chacun à sa place. Attendons, mais donnons au gouvernement l’as surance qu’il n’aura rien perdu pour nous faire attendre. Ernest Picard....