Extrait du journal

M. Osiris l’acheta pour le sauver d’une dé molition probable. Il l’a fait restaurer à ses frais, le travail est loin d’être achevé. Cette restauration, d’ailleurs, me semble poussée à l’excès, car la Nalmaison, telle quelle commence d’ap paraître aujourd’hui, c’est une Mal maison toute neuve, où l’on recopia tant bien que mal et souvent plus mal que bien l’ancienne décoration, où tout est battant neuf, où même un étage tout entier, le premier étage qui était affecté aux chambres d’invités, a été complètement transformé. De sorte que non seulement il ne reste absolument plus rien du contenu de la Malmaison, tableaux, statues, meubles, etc., ayant été dispersés, mais encore qu’il ne reste plus rien du con tenant que les murs. De la Malmaison de Bonaparte et de Joséphine il ne reste exac tement que les deux obélisques de marbre rose dressés devant la porte d’entrée, du côté du parc. C’est avec tristesse que, tous, l’autre jour, nous avons constaté que, le souvenir de ces souvenirs de jours de gloire et de jours de deuil était même aboli et que, pour ressentir, quelque émotion, il faut faire un effort d’imagination. Et nous nous demandions ce qu’on allait bien pouvoir mettre dans cette maison napoléonienne où plus rien ne rap pelle Napoléon. Carl....