Extrait du journal

droite bandée. Il parait profondément bouleversé. Le corps est déposé alors sur un brancard et porté jusqu’à la salle du Penseur, où fut exposé le corps du roi Albert. Il est précédé d'officiers de la Mai son militaire du roi et suivi du roi, ayant à ses côtés le cardinal Van Roey, les membres des Maisons civile et militaire, les présidents des Cham bres, le premier ministre, les membres du Gouvernement, et M. de Darbel, ministre de Suède. Dans la chapelle ardente Dans la salle du Penseur, le corps de la reine, qui a été embaumé à Lu cerne, est déposé sur un catafalque. La salle est entièrement tendue de noir. Six grands luminaires encadrent le cercueil de chêne clair, au-dessus duquel se trouve un grand Christ. Des dahlias blancs et des roses blan ches sont déposés à droite et à gauche du cercueil. Quatre officiers de la Mai son militaire montent une garde d’hon neur. Les personnalités défilent de vant le corps, puis se retirent. Le roi désire maintenant revoir une dernière fois celle qui fut sa compagne. Tou tes les autorités quittent alors le palais ; la cérémonie est terminée. Pendant ce temps, une foule énor me, de plus en plus dense, s’amasse place des Palais. Elle sera admise cet après-midi, comme elle y fut autori sée pour le roi Albert, à défiler devant la reine En attendant, de longues colonnes de Bruxellois attendent leur tour de signer les registres déposés au palais, tandis que la foule, qui s'était rassemblée le long du cortège, se dis perse avec gravité et respect. Les ministres se sont réunis en Conseil de 11 heures à 12 h. 30. D’ac cord avec la cour, les funérailles de la reine Astrid ont été fixées au mardi 3 septembre. Aucun communiqué n’a été remis à la presse sur la séance. Le char funèbre, qui servira au trans port de la dépouille mortelle a la crypte royale de Laeken, sera le me-...