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Extrait du journal
Sans relâche, avec la certitude fervente de servir la société qui m’a vu naître et, mieux encore, de servir l’homme, je dis à mes contemporains que la cause du livre est sainte, mais qu’elle est gravement compromise, que le goût de la lecture est en pleine décadence et qu’il faut porter remède à ce que je considère comme un grand malheur pour l’espèce. Je ne prêche pas dans le désert. D’autres voix s’élè vent. Des solutions sont proposées. Quelles sont-elles? Que valent-elles? La plupart me semblent mauvaises, même quand elles sont généreuses. La plupart me sem blent, surtout, mal appropriées au problème. Les libraires ont, presque seuls, jusqu’ici, cherché le moyen de lutter contre cette désaffection du public pour la chose imprimée. Je remets à plus tard d’examiner la très grave question de la publicité, dont j’ai parlé déjà souvent et qui, depuis l’origine, me semble avoir été mal entendue. Le commerce de la librairie, dans le dessein de ré chauffer le zèle d’un public hagard, abasourdi, tiraillé de cent façons, a pensé bien faire en se compliquant de séductions plus ou moins étrangères à son objet. On a> pour vendre des livres, essayé de vendre en même temps du thé, du porto, des cocktails. On a tenté de transformer ainsi la boutique du libraire en une sorte de salon mondain où les clients pouvaient se rencontrer, s asseoir et prendre des plaisirs de bouche. Je pense et je 8...Espace abonnés
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