Extrait du journal
Après le discours de M. Ribot, qui conttrnoe et fortifie l’exposé déjà si complet de M. Tirard, sur l'état de notre crédit, on peut considérer la discussion générale comme épuisée. Notre sentiment à tous, celui de la Chambre et celui de tous les hommes politiques qui ont pris la peine d’aller au fond des choses, se résume dans ces paroles de M. Ribot : ». Où donc est le péril ? Si nous avons été trop vite, ch bien, nous irons plus lentement! » La richesse de la France est-elle at teinte dans sa source ? Non ; suivant l’ex pression de M. Tliiers, « nos finances sont puissantes, très puissantes ; mais elles sont engagées ». Telle est la situation ; rien de plus, rien de moins. L'effarement de quelques-uns est, en vérité, bien singulier. Parce qu’il se pro duit un écart éventuel de quelques mil lions entre les évaluations de recettes et les dépenses probables, on voit déjà la banqueroute au bout de l’année, et l'on invoque une intervention providentielle ! Mais, sous l’empire et sous la monarchie de Juillet, que l’on disait prospères, le déficit était notre pain quotidien et l’cxédent des dépenses atteignait d’autres proportions. Ku 1850, l’écart a été de millions. La moyenne du déficit, pour la période impériale, est de 23-’* millions. Sous le gouvernement antérieur, on constate, de 181»0 à 1H!»G, une différence moyenne de 10A millions. Pour les finances de la République, l’écart n’est, au contraire, que do 30 à 1.0 millions, c’est-à-dire 12 à 15 fois moindre qu’eu 1859, 8 fois inférieur au déficit moyen connu avant 1870, 6 ou A fois moins élevé que sous la monarchie de Juillet. Lt cependant la République a supporté 1 ■ legs écrasant de l’empire, une guerre désastreuse et les charges qui en sont la suite. Peut-on nous reprocher un écart de 30 à AO millions quand nous avons, non seulement soldé les frais de guerre, mais (•hcorc dépensé ou engagé 2 milliards 289...
À propos
Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.
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