Extrait du journal

L'ÉLECTION DE DEMAIN Les trois pontifes de l’intransigeance vicnnnent d’écrire aux électeurs des I’yréuccs-Oricntales pour leur conseiller de voter demain en faveur de M. le docteur Magnan et contre M. F loquet. Nous croyons bien qu’ils en seront pour leurs frais de télégrammes; mais s’ils dé cident par hasard de l’élection du candi dat qu’ils recommandent, il faut qu’il soit d’avance bien entendu que la gauche radicale aura été battue par l'extrême gauche, ITnion républicaine n'étant pas en cause. M. le préfet de la Seine se présente en effet avec un programme qui, sur plu sieurs points, s’écarte sensiblement du nôtre. Nous apprécions comme il con vient son grand talent de parole et la fermeté de ses convictions républicaines; mais nous ne saurions tout à fait oublier quelle est en ce moment sa grande affaire ni quelle politique spéciale il représente au pavillon de Flore. Il a, néanmoins, parlé de conciliation en homme politique assez intelligent et assez patriote pour avoir aperçu nette ment et pour vouloir conjurer les dan gers de la division entre républicains sincèrement progressistes ; c’est assez pour que sa candidature nous soit mille fois plus sympathique que celle des ad versaires de toute entente et des parti sans du gâchis....