Extrait du journal
mènent l’espoir que M. Saint-Elme pourrai! se trouver le mardi suivant en état de se rencontrer avec vous. Nous devions, pour plus de certitude, nous revoir le lundi soir, veille de la ren contre, afin d’en arrêter, si elle avait lieu, les dernières dispositions. C’est dans cette entrevue que MM. Charles Lullier et de Ferrer nous ont remis la lettre suivante : Marseille, le 18 février 18SA. Messieurs, Nous, soussignés, témoins de M.Saint-Elme. rédacteur en chef du Sampiero, journal d’A^ jaccio ; Vu la déclaration du docteur Raynaud, 15, boulevard Dugommier, à Marseille, portant que M. Saint-Elme n’entrera en convalescence probablement pas avant un mois, et lui pres crivant d’ici là le repos le plus absolu, Nous nous trouvons dans l'obligation de vous prier d’ajourner la rencontre à l’épée qu’il a acceptée avec toutes vos conditions. Avis immédiat vous sera donné du l'établis sement de la santé de notre mandant. Veuillez agréer, messieurs, l’expression de nos sentiments très distingués. Charles Lullier, Rédacteur en chef du Peuple souverain• Emile de Ferrer, Homme de lettres. Après vous en avoir référé, nous avons adressé à ces messieurs la réponse sui vante : Marseille, 18 février 188A. Messieurs, En réponse à la lettre que vous avez bien voulu nous adresser, et par laquelle vous nous faites connaître que l’état de santé de M. Saint-Elme le met dans l’impossibilité de se rencontrer avant un mois avec M. Em manuel Arène, nous avons l’honneur de vous informer que M. Emmanuel Arène, à qui nous venons d’en référer, accepte cet ajournement. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre, messieurs, l’avis du rétablissement de M. Saint-Elme. Veuillez agréer, messieurs, l’assurance de nos sentiments très distingués. P.-P. de Casablanca, Léon Rigal, Président du Conseil général avocat, de la Corse. Tel est, cher ami, l’état actuel du man dat que vous nous avez confié ; est-il be soin d’ajouter que demain comme hier, nous sommes à votre entière disposition ? Cordialement à vous. Pierre-Paul de Casabianca, Léon Rigal, Président du Conseil général Avocat, de la Corse. 4> LES GRÈVES DES MINEURS...
À propos
Fondé en 1881 par Charles Laurent, Paris fut d'abord un quotidien gambettiste, avant de devenir tout simplement opportuniste. En 1888, le journal attaque avec violence le Crédit Foncier, lequel le rachète immédiatement dans le seul but de le faire taire. À la suite de quoi le directeur du journal démissionne, pour fonder Le Jour. Le nouveau directeur Raoul Cavinet, d'une moralité douteuse, sera impliqué dans les années qui suivent dans plusieurs affaires de chantage et de fraude. Il abandonnera son poste, et le titre avec lui, en 1895.
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