Extrait du journal

Les journaux appellent le Pluviôse le cercueil d’acier et parlent, du sauvetage des morts ! Un sous-marirT n’est pas un cercueil et on ne sauve pas des morts. Ce besoin de dramatiser ce désastre et de battre ta grosse caisse sur ces victimes est absolument odieux. Quant à l’accident et au manque de jjoyens de sauvetage, il apparaît d’une manière de plus en plus frappante que le grand coupable responsable est bien M Théophile Del cassé qui, pendant sa^trop fameuse inspection des ports de guerre, n’a su rien voir et rien prévoir. Et le crime, c’est d’avoir accepté une pareille mission et une pareille responsabilité, alors que Ton ne possédait pas les con naissances nécessaires. Aujourd’hui, ça' se traduit par de nombreuses morts d’hommes et c’est bien là le crime im pardonnable d’un député incapable et présomptueux. Dans un autre ordre d’idées, on peut en dire autant à propos de la catastro- < phe sur les chemins de fer de l’Etat. On ) dira que ça peut se produire sur tous les réseaux. C’est possible, mais, attendant un express, on pouvait au moins faire descendre les voyageurs et il aurait dû y avoir un réservoir et de l’eau pour éteindre P incendie. La conclusion à tirer de ce terrible désestre, c’est que l’Etat est complètement incapable d’être indus triel et, à 1a fin de Tannée, il faut lui retirer la gestion provisoire des chemins de fer de l’Ouest dont il est tout à fait indigne, à tous les points de* vue, soit économique, soit humanitaire. Paul VIBERT...