Extrait du journal

L est quelquefois difficile de se faire comprendre. Ayant formulé, ici même, il y a quinze jours, mon sentiment à l’égard de ce que j’ai appelé les puissances d’argent, j’ai reçu d’un ami dévoué, dont j’ose dire qu’il sent et pense comme moi à peu près sur toutes choses, une lettre attristée et indignée. « Ce qui nous ruine, m’écrit-il, c’est que nous sommes, en France, au-dessous des grands peuples qui nous environnent dans l’ordre des affaires. Vous dénoncez les affaires : vous voulez donc aggraver le mal au lieu de faire votre devoir d’écrivain et de Français, qui serait d’y remédier. Je ne peux pas vous suivre... » Et mon ami me quitte, en me disant qu’il reste un ami, mais tout de même en claquant un peu les portes, ce qui n’est pas dans le ton, que je voudrais plus réservé, d’un businessman....