Imprimé chez Panckoucke, comme le Moniteur ou L'Encyclopédie de Diderot, le Courrier de Provence fut lancé et dirigé par Mirabeau en mai 1789 pendant les États généraux. Plus revue que périodique, ce journal paraissait trois fois la semaine chez l'éditeur Le Jay puis Lepage et pouvait compter jusqu’à 80 pages. On compte parmi ses plumes régulières les membres éminents du fameux « atelier » de « l'Orateur du peuple » dont Cazaux, du Roveray, Clavière, Chamfort ou encore Étienne Dumont qui faisaient des comptes rendus des séances de l'Assemblée et dissertaient des sujets politiques en débats lors des débuts de la Révolution. Fruit d'un travail laborieux, le Courrier de Provence disparaît peu après la mort de Mirabeau en septembre 1791.