Le Vélo, qui était - contrairement à ce que son nom laisse penser - omnisports, cessa sa parution à la suite de la montée en puissance de L'Auto-Vélo, journal concurrent fondé en 1900 à la suite des rivalités générées par l'affaire Dreyfus. Pierre Giffard, directeur du Vélo, était en effet un dreyfusard convaincu tandis que de nombreux annonceurs du journal étaient anti-dreyfusards, en particulier le comte Jules-Albert de Dion. A l’instigation de ce dernier, L'Auto-Vélo, journal concurrent, est fondé en 1900.

Une guerre s'engage alors entre les deux titres. L'Auto-Vélo s'incline en perdant en justice en janvier 1903 une partie de son titre, trop proche de celui de son concurrent. Le journal devient L'Auto le 16 janvier 1903. Alors que le cyclisme est le sport roi en France, cette perte d'appellation peut s'avérer fatale. Mais L'Auto réagit dès cette année 1903 en créant le Tour de France, associant ainsi son nom à celui de la plus prestigieuse des épreuves cyclistes, ce qui lui assure l'hégémonie sur le marché des quotidiens sportifs.

Le Vélo ne se remettra pas de cette innovation, abandonnant la partie le 1er novembre 1904.