Extrait du journal
■ date se préparait silencieusement, secrèI tement, sournoisement à la faire à ce : souverain ami de la paix. Certes, on était loin de soupçonner ce , peuple d’avoir aussi bien profité des le çons d’art militaire que ses officiers de terre et de mer sont venus chercher en Europe et notamment en France; on I était mal renseigné sur ses armements, j sur ses connaissances acquises. Quand, parfaitement renseignés sur les forces russes.ces petits Asiatiques se furent faits à eux-mêmes des forces ca pables de tenir tête avantageusement à la Russie, ils l’attaquèrent par surprise, sans, on le sait, se conformer aux régies d’honneur universellement usitées parmi les nations civilisées. Et le colosse moscovite est battu — provisoirement, nous l’espérons — par le moucheron japonais. N’y a-t-il pas là des étonnements terribles, de sanglantes déceptions ? Si la Russie avait été prête l’an der nier, le Japon ne l’eût point attaquée. On doit regretter aujourd’hui que nuire alliée qui, depuis plusieurs années, pouvait prévoir cette attaque, se soit laissé surprendre d’abord et n’ait pas pris soin de réunir, par les moyens dont une grande puissance dispose toujours, des indications précises et complètes sur les préparatifs et les forces du Japon. Elle subit, à l’heure actuelle, les con séquences de son oubli et de son igno rance de l’adversaire, qui, plus favorisé par les moyens de communication, a fait la guerre « d’après les méthodes classiques des maîtres européens », ayant tout prévu, tout combiné d’avance avec autant de prudence quef d’habileté. Nous le déplorons pour cela, puisqu’elle est notre amie et notre alliée ; nous deI vons aussi le regretter pour l’Europe. C’est, en effet, le drapeau de la race j blanche que porte la Russie contre le drapeau de la race jaune, et le « péril jaune » n’est pas, quoi qu’en disent les « sans patrie », un danger problémati que et mensonger, bon tout au plus à effrayer les petits enfants et les coupeurs de fil en quatre de la diplomatie. C’est le péril sur les mers, et dans les mers de Chine, au moins dans les débuts ; c’est, pour la France, l’invasion de ses colonies, qu’elle n’aurait pu défendre avec des Pelletan à la tête de sa marine. Méprisant comme elles le méritent les étranges... illusions des apôtres de l’internalionalLme et de l’anarchie, sachons profiler des leçons que viennent de rece voir nos amis les Russes. Souvenonsnous que c’est pour avoir cru au mirage de l’arbitrage et n’être pas suffisamment prêts, même après 1.1 mois de lutte, qu’ils sont battus. Ayons toujours devant les yeux le spectacle des atrocités des champs de bataille de Mandchourie, et préparons-nous énergiquement à la...
À propos
Lancé sous le titre Le Drapeau tricolore en 1832, ce journal de Chalon-sur-Saône devient le Courrier de Saône-et-Loire en 1840. En 1921, il absorbe le Journal de Saône-et-Loire et l'intègre à son nom en 1947 pour donner Le Courrier, Le Journal de Saône-et-Loire. Depuis 2000, le titre est publié à nouveau sous le nom Journal de Saône-et-Loire.
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