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Courrier du Berry, 2 février 1880

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Courrier du Berry
2 février 1880


Extrait du journal

Searfes, ;f Février, GORiTZ UNE VISITE à H LE C«HTK DS CHAMIORD Sous ce titre, M. Henry dos lîoex raconte dans la Civilisition la visite qu’il a eu l’honneur de faire à l'auguste Prince vers lequel la France honnête tourne ses regards. Voici la dernière partie de ce récit : Nous ne sommes pas allé à Goritz seulement pour rapporter à nos lecteurs des récits de (l’exil et des impressions de voyage. Ce que nous voulons c’est faire pa-iager à tous nos compatriotes les senti ments que nous ont inspirés l'accueil si bienveillant dont tous avons été honoré par Monsieur et par Madame, dont l’auguste bonté a donné à nos hum bles services avec les plus nobles encouragements la plus précieuse des récompenses. Nous sommes allé chercher surtout des raisons plus certaines d’espérer dans le prompt triomphe d une cause qui est celle de la France. Il ne nous est pas permis de rapporter toutes les paroles graves et importantes que nous avons re cueillies de la bouche de Monseigneur, dans les longs entretiens qu’il a daigné nous accorder. L’assurance que nous voulons rapporter à tous nos amis, aussi bien qu’à ceux qui, sans avoir défini encore leurs espérances, sont déjà las de la République, de ses hontes et de ses désordres ; cette assurance, la parole qui n’a jamais trompé personne nous l’a donnée à maintes reprises. Le roi veut sauver la France, il ne la laissera pas périr par la Dévolution; il sait que l’heure approche, il l’attend et il est prêt. Comment viendra le salut, c’est ce que nous serions indiscret de laisser entrevoir ; mais la chute inévitable de la République par ses propres fautes ne laissera pas la France au dépourvu. S’il nous est permis de traduire la conviction que nous a laissée la parole du Roi, nous dirons que Monsieur le comte de Chambord, frappé des maux qui s’accumulent et que le temps aggrave, a non seulement la volonté de reprendre la place qui lui appartient à la tête des Français, il en a, si l’on peut ainsi parler, l’impatience. 11 comprend merveilleusement les circonstances nouvelles dont la Providence a si visiblement dis posé la suite. 11 a vu tomber un à un tous les obs tacles qui se dressaient sur sa route. Il ne veut pas attendre que d’autres surgissent. Faut il dire qu'il ne regrette guère ce qu’on appelle l’eccasion manquée de 1873, et cette sorte de septennat héréditaire qu’on lui voulait imposer? Les événements n’ont que trop justifié ses répu gnances, en prouvant que sept années mêmes étaient un bail trop long pour un pouvoir sans force et pour un régime hybride. Mais il sait aussi que, depuis 1873, de tristes expériences ont éclairé la France, dégoûtée de la futilité des coteries parlementaires, affamée d’au torité, d’ordre et d’unité dans le gouvernement. Il sait qu’il peut seul donner à la France la pléni...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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