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Courrier du Berry, 16 février 1880

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Courrier du Berry
16 février 1880


Extrait du journal

Dénouai une lettre de sa fille. 11 en attendait la réponse. L’enfant chérie conmençait à dire à son père qu’elle se trouvait beaucoup moins souffrante. Elle parlait ensuite de lord Bearlaud avec une effusion filiale. « Il me fait soigner par sa propre sœur, dans un vrai palais ; je me promène au soleil, dans un jardin qui m’a semblé un petit paradis quand j’y suis entrée. Vous avez beaucoup navigué, mon père, et vous avez vu de belles choses ; avez-vous vu rien d’aussi beau * Je ne sais pas. Je suis traitée ici comme une princesse ; trois jeunes fil les et une gouvernante attentive veillent sur moi. On me soigne avec une bonté qui me remplit de confusion. < Hier, on me fit goûter une orange, et je trouvai ce fruit excellent. Aujourd’hui, M. Raphaël m’en a fait par venir une corbeille entière, et j’ai appris d'une de mes compagnes que ce cadeau lui a coûté plus d’argent que ne vaudrait notre maison à l’ile de Sein. » J’ai dit à M. Raphaël de ne plus m’offrir de cadeaux aussi chers ; il eu a ri, en disant que rien n’était assez cher pour la fille de maître Dénouai. > Lord Béarland, qui est parti pour aller chez le roi d’Angleterre, à Londres, m'a envoyé le plus fameux des médecins du pays. Ce docteur a passé quatre jours ici, presque sans me quitter, et a dit que ma maladie serait longue, mais il répond de me guérir, pourvu que je suive bien le régime qu’il m’ordonne. » Des promenades en voiture quand il fait beau, une température toujours égale dans ma chambre, des vête ments à la fois chauds et légers, une nourriture délicate, des vins de Malvoisie, des cordiaux et des mets succulents ; voilà ce régime. On allume du feu dès que le temps se re froidit un peu ; ma gouvernante s’occupe toujours de sa voir comment je suis vêtue le jour ou couverte la nuit ; elle ne soutire pas que j’aie jamais plus chaud ni plus froid que le médecin ne l’a dit dans son ordonnance. » La sœur de lord Bearland sait le français, mais j’ai...

À propos

Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».

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