Extrait du journal
Bourges, 22 Avril Les hommes du 4 Septembre et leur parti nous semblent oublier un peu vite ce qu’ils ont fait de la France pendant leur dictature qui fut la consé quence logique du césarisme et de sa chute. Ceux qui, pendant cinq mois, profitèrent des désastres et des ruines de la patrie pour la priver de toute représentation, c'est-à-dire du seul moyen qu’elle avait d'obtenir, en sa faveur, la convocation d’un congrès européen, n’ont donc pas encore cons cience de tout le mal qu’ils ont fait à la France après tout le mal que l’Empire lui avait déjà fait. Ils viennent, aujourd’hui, dans des discours d’ou verture de conseils généraux, nous dire que = toute » loi, pour avoir crédite! autorité, doit s’affranchir » des retours et des entreprises des partis.... » Mais, après leur escamotage du 4 septembre, qu’ont ils donc fait autre chose que d’imposer à la loi, dont ils se constituaient les seuls juges, leurs retours et leurs entreprises d’hommes de parti ?... N’ont-ils pas, pendant cinq mois, sacrifié les intérêts les plus évidents delà nation et les conditions mêmes de son existence, à leur idée fixe de faire passer avant tout leur république, par la destitution des magistrats, par la révocation des fonctionnaires, par la disso lution des représentations locales, par la dilapida tion de nos finances et par la suspension arbitraire du suffrage universel. Ils l’invoquent, cependant, ce même suffrage uni versel, depuis que, par l’exploitation des mensonges les plus grossiers et des inventions les plus ineptes, ils sont parvenus, grâce à l’effacement des hommes de principe, à ne plus faire du scrutin que l’ex pression servile de la force brutale et inconsciente du nombre, disciplinée, partout en France, par les commis-voyageurs du radicalisme et de la déma gogie. C’est ainsi que ce prétendu souverain t qui ne connaît ni caste, ai classe, » mais qui, docile à un mot d’ordre, repousse et proscrit toutes les supé riorités légitimes et honnêtes ; « ne s’occupe que « des services rendus et des services à rendre à la c liberté, à la justice et au progrès !... >...
À propos
Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa Le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, le journal devint Le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher. Il traitait en quatre pages de toutes sortes d’actualités (littéraires, agricoles, scientifiques et politiques) et soutenait une ligne favorable à ce qu’il nommait une « monarchie chrétienne et tempérée ».
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