Extrait du journal

CORRESPONDANCE PARISIENNE Paris, 26 août 1879. Le gouvernement de la république est si convaincu, lui même, de la fragilité de son existence, qu’il s’effraie île la simple nouvelle d’une entrevue de M. le comte de Chambord avec ses amis. Le démenti de l'Union n’a pu le rassurer ; heureusement pour lui, une dépêche de Vienne a annoncé que, le 22 Août, le jour même où l’on signalait la présence de M. le comte de Chambord en France, celui-ci était reçu dans la capitale Autrichienne par l’Empereur François-Joseph. Il n’est pas dans les habitudes de M. le comte de Chambord, d’intriguer dans l'ombre ; les hommes d’Etat de l’opportunisme ont eu tort de s’émouvoir des bruits mis en circulation, sans aucune autorité. Le journal des Débats le leur rappelle eu termes élevés que nous aimons à reproduire : « M, le comte de Chambord l’a souvent répété : il ne se laissera pas amoindrir et il attendra, sans rien céder de ce qu’il considère comme son droit, le jour que Dieu a marqué pour sa restauration ou pour sa mort. On comprend donc fort bien la hauteur des démentis de l Union, car M. le comte de Chambord...