Extrait du journal
s’est retirée au bout d’une heure et demie, en exprimant avec bienveillance le regret d’être attendue ailleurs, et de ne pouvoir prolonger davantage sa visite. C’était l’heure où le public est admis dans l’enceinte de la bibliothèque ; lorsque S. M. est remontée en voiture, elle a reçu d’une foule nom breuse qui remplissait la cour, des témoignages de respect auxquels clic a paru sensible. — S. M. la reine Christine a visité hier, à trois heures, le palais de justice. Elle a été reçue par IM. le comte Portalis, premier président de la cour de cassation, M. le baron Séguier, premier président de la cour royale de Paris, et M. Franck-Carré, procureur général près la même cour. .M. le procureur général Dupin, .M. le président Debelleyme et IM. le procureur du Roi Desmortiers étaient retenus à la chambre des députés par leurs devoirs parlementaires. S. M. a également visite la Sainte-Chapelle. — On écrit de Madrid, le 27 novembre: « Le discours de M. le ministre des affaires étrangères à la chambre des pairs, dans la discussion de l’adresse, a pro duit ici un effet admirable. Sa réponse à l’orateur légitimiste, M. de Dreux-Brézé, a été tellement bien accueillie par le parti aujourd’hui aux affaires, qu’H-d fait imprimer celte ré ponse sur une feuille volante que l’on vend, au moment où je vous écris, dans les rues de Madrid, en l’annonçant en ces Ici mes : Que ha hccho la Francia en favor de la Espana! » — Sur le pont de la Concorde, les statues qu’on élève pour la solennité de la translation des cendres de Napoléon sont au nombre de huit ; elles auront quatre mètres de hauteur et elles représenteront : la Prudence, la Force, l’Agricullurc et les Arts, la Justice, la Guerre, le Commerce et l’Eloquence. Les quatre piédestaux qui forment les angles du pont seront décorés d’une colonne de 15 mètres d’élévation. Chacune de ces colonnes sera surmontée d’un aigle de 2 mètres de pro portion, aux ailes déployées et lançant la foudre. En avant de la chambre des députés, on a commencé à dresser le modèle en plâtre de la statue colossale de l’Immor talité, par Corlot, destinée à couronner le dôme du Pan théon. Dans les quinconces de l’Esplanade, chaque côté des gra dins sera précédé d’une ligne de trente mâts de 20 mètres d’élévation. Les gradins de la cour royale des Invalides, ainsi «que l’arc de triomphe qu’on élève devant la grille, seront aussi richement pavoisés. Quant à l’immense charpente dressée en avant de la façade où est placée la statue de l’empereur, elle est destinée à for mer une vaste chapelle ardente. C’est là que se tiendra le Roi pour la réception du cercueil. Demain on commencera à tendre le trône et l’église du haut en bas, ainsi que le cata falque. A l’hôtel des Invalides, de chaque côté de l’allée qui con duit de la grille à la cour royale, on dresse six magnifique^ candélabres en plâtre, supportant des cassolettes qui jetteront des flammes de couleurs. [La Presse.) — Le char funèbre destiné à transporter aux Invalides les restes mortels de l’empereur Napoléon est un chef-d’œuvre de bon goût et de magnificence. Les étoffes qui doivent le décorer sont d’un luxe et d’un éclat qu’on ne saurait trop admirer. Sur un fond violet se croisent des arabesques d’or, encadrant l’aigle et le chiffre impérial. Une tenture pareille décorera la chapelle ardente, où le corps restera déposé aux Invalides. — L’ordre est arrivé ce matin à l’autorité militaire de notre place de préparer et de réunir toutes les troupes sta tionnant dans les communes environnantes, pour les adjoin dre aux gardes nationales de l’arrondissement, qui seront convoquées au Havre, à l’effet d’assister au passage de l’esca drille qui transportera à Paris les restes mortels de Napo léon. Elles seront disposées en haie, faisant face à la mer, et rendront les honneurs militaires au convoi. Dès que le cortège paraîtra en vue, il sera salué par une salve de vingt et un coups de canon. La route que doit suivre le convoi pour entrer en Seine l’amènera directement sous la Hève. Nous devons espérer qu’il traversera la petite rade, en dedans des bancs, où il trouvera une eau suffisante, et qu’il longera le Perrey, en rasant les jetées. Dans ce cas, les gardes nationales, échelon nées sur la plage du Perrey, et étendant leurs ligne jusque vers la Hève, la garnison, bordant dans toute sa longueur l’enceinte de la Floride, offriraient le plus grand développe ment possible et présenteraient, dans une étendue de près d’une lieue, une haie d’honneur au cercueil impérial. Espé rons que nos autorités prendront des mesures pour que cette marche soit indiquée au convoi, et fournisse ainsi à notre population le moyen de payer son tribut d’hommages et d’en thousiasme à la dépouille mortelle de l’immortel Napoléon, au moment où, quittant la mer, son exil, il rentrera pour toujours dans l’intérieur du territoire français, — Nous apprenons à l’instant que l’ordre a été donné au steamer le Courrier de se rendre sur-le-champ à Cherbourg. Le Courrier, destiné, comme on sait, à convoyer la Norman die, partira cette nuit même pour aller la rejoindre. {Journal du Havre.) — M. le comte de Machus d’AUerct vient de se placer à la tête d’une souscription en fav(*ur des victimes de Lyon et du Midi, par une somme de 2,000 fr., qu’il a versée entre les mains de M. le baron de Talairat, maire de la ville de Brioude. —On nous écrit de Chambéry, qu’une première somme de 1,000 fr. a été adressée à Msr l’archevêque de Lyon , pour être distribuée par MM. les curés aux victimes les plus né cessiteuses de l’inondation. Cette somme est le produit d’une souscription ouverte par les soins du savant chanoine Rendu, qui a tant de rapports avec notre ville, et qui, fidèle sujet du roi de Sardaigne, n’a point oublié son origine française; c’est lui qui avait adressé l’avis suivant aux personnes chari tables de la ville de Chambéry. (Courrier de Lyon.) — On écrit d’Arbois (Jura), 25 novembre: « Notre ville est de nouveau plongée dans la désolation. Le 23 novembre, trois maisons se sont soudainement écrou lées, et les malheureux habitants sont sous les décombres. Neuf personnes en ont été retirées; presque toutes doivent la vie au courage de nos braves concitoyens. A peine a-t-on sauvé les habitants, qu’on s’aperçoit que l’écroulement n’est pas le seul fléau que l’on ait à craindre. L’incendie vient compléter le tableau. Mais nos pompiers puisant l’eau partout, et surtout dans les caves encore inondées, se rendent maitres de l’incendie. On attribue l’écroulement à l’inondation, d •— On lit dans le Standard : « Nous apprenons, par une lettre de Livcrpool, que la ville de I abasco, dans le Mexique, a été presque entièrement dé truite par un incendie. Les pertes ont été immenses, et une grande partie de la population est réduite à la plus complète misère. On n’avait reçu à New-York que quelques détails sur cet affreux désastre. » — Les avocats chargés de soutenir le pourvoi de Mme La-...
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
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