Extrait du journal
encore longtemps à notre amour et à notre reconnaissance! « De retour auprès de lui, prince, daignez nous servir d’in terprète; daignez lui dire en notre nom que Bayonne, té moin de ses bienfaits, sent profondément tout ce qu’elle doit à sa haute sagesse, à se constante sollicitude pour nos besoins, nos intérêts, et pour le bonheur de la France. Vive le Roi ; vive le duc de Nemours ! vice la duchesse de Nemours ! >* S. A. R. a répondu : « Monsieur le maire, « Organe librement élu de vos concitoyens, magistrat « dépositaire de la confiance du Roi, il vous appartient « d être I interprète des vœux, des besoins, des sympa« Unes de la cité, comme aussi des hautes pensées qui « veillent sur son repos et sur son bonheur. Vos paroles « et votre accueil toucheront le cœur du Roi comme ils « touchent le nôtre. Je.suis bien heureux de me retrouver « pour la seconde fois dans la ville de Bayonne, au mi te lieu de ces bonnes populations qui m ont déjà fait une « réception dont j’ai conservé un si précieux souvenir, et « qui depuis ont donné tant de gage d affection au Roi et « sa famille. Je me réjouis surtout d’y voir en honneur « les bienfaits de la paix au milieu des arts de la guerre. « Bayonne, par tant d améliorations, prouve qu elle peut « contribuer à i ornement du pays, comme elle a su et t( saurait encore contribuer à sa défense, en conservant « toujours vierges les remparts qui l entourcnt. » Discours de M. l'évéquc de Rayonne. « Monseigneur et madame, « C’est une noble pensée et un beau sentiment qui anime les princes lorsqu’ils descendent les degrés du trône pour aller visiter les peuples confiés à leur sollicitude, resserrer les liens d’une confiance réciproque, fortifier ou relever dans les cœurs l’espérance et la joie; heureux d être l’objet de eelte royale attention, nous venons offrir à N os Altesses l’hommage d’un respect profond et de la reconnaissance la plus vive. « Le pays que vous honorez de votre présence et que vous désirez connaître de plus en plus veut être religieux avant tout ; la foi catholique est son premier besoin, cl l’exercice de cette loi divine, la plus chère de ses libertés; de là surtout la tranquillité et l’harmonie qui régnent parmi les habitants, le respect des lois, une soumission parfaite à l’ordre établi, et cet amour de la paix que les vicissitudes politiques n’ont ja mais pu altérer. Oui , nous aimons la paix qui adoucit les maux de la vie et qui est la source de la prospérité publique. Nous bénissons le Seigneur qui nous la donne dans son in épuisable bonté , et le Roi qui la maintient par sa sa gesse. « Que l’union des cœurs soit le fruit de ce calme politique dont nous jouissons! C’est elle qui rendra la patrie heureuse en lui assurant le concours de toutes les influences et en fai sant de tous les Français un peuple de frères. Ce vœu que nous formons et celui que le Roi a tant à cœur de réaliser, c’est celui que votre auguste mère fait monter sans cesse vers les cieux avec le parfum de ses prières; c’est aussi le v
À propos
Fondé en 1789 par Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798), éditeur de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, La Gazette nationale ou Le Moniteur universel fut pendant plus d'un siècle l’organe officiel du gouvernement français.
