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Je suis partout, 17 novembre 1939

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Je suis partout
17 novembre 1939


Extrait du journal

Des avions allemands ont survolé ces jours derniers le territoire français. Nos confrères quotidiens nous ont appris qu'ils avaient cherché à atteindre la capitale. Les Parisiens ont, pour la première fois, lundi, entendu le canon, celui de la D. C. A. Les avions allemands ont été chassés du ciel de Plle-de-France. Rien dans tout cela que de très naturel dans les temps où nous vivons. Ce qui est naturel également, c’est que les tracts jetés dans la région pari sienne soient des tracts soviétiques et ue ces proclamations soient destinées à es Français supposés soviétiques. Nous disons « supposés ». Et pourtant! lis sont par centaines, par milliers même, précisément, concentrés dans cette ban lieue rouge que les appareils ennemis ont voulu, à plusieurs reprises, survoler. Si Staline a voulu diffuser ses appels, ses adjurations, les discours de Molotov, etc., en se servant d’avions allemands, c’est qu’il voulait souligner, c’est qu’il voulait prouver aux yeux des communis tes désabusés et hésitants que l’alliance germano-russe était totale. Et tout de suite, une question, qui n’est pas nouvelle, se pose avec un caractère d’urgence immédiate. Le sort des avions distributeurs de la pensée et de la volonté de Staline a été et sera réglé par la D. G. A. et par nos avions de chasse, mais qui va régler celui des homme» chargés de répandre ces paroles et d’exé cuter ces ordres ? Oui, on peut compter sur l'armée pour toutes les missions les plus périlleuses. Nos aviateurs, en particulier, font l’admi ration du monde entier. Mais s’ils sont résolus à épurer le ciel de France au risque de leur vie, permettra-t-on à des politiciens de protéger plus longtemps l’ennemi installé sur le sol de France ? (33 lignes censttrêes) Nous avons, un jour, énuméré, comme la plupart des journaux quotidiens ou hebdomadaires nationaux, quelques-uns des principaux groupements créés et entretenus par l’or de Moscou. Leur quantité et leur qualité, depuis la Maison de la Culture jusqu’au Secours Populaire, en passant par l'A. R. A. C., sont telles qu’on peut dire que la dissociation pour suivie, au grand jour du reste, par la propagande communiste a atteint toutes les classes de la société. Après le pacte germano-rus.se il y eut, bien sur, un sursaut d'indignation. Et un mouvement de colère après le dépeçage de la Pologne. Mais depuis, la propagande a repris sur un terrain dangereux. Hitler n'est pas représenté comme un allié de la Russie mais comme un < pauvre type » aux mains de Staline, qui se sent perdu et qui est bien capable de se convertir au bolchevistpe ou, si l’on préfère, à un national-communisme plutôt que de céder aux Anglais et aux Français. Le < grand coup », le « grand chambard » redevient possible. Toutes les nouvelles qui annon cent des difficultés intérieures en Allema gne sont accueillies avec des sourires entendus dans certains cercles littéraires, dans certains salons ci, hélas ! dans beau coup d’ateliers....

À propos

Anticommuniste, profasciste, antisémite et positivement favorable à Hitler, Je suis partout est le journal d’extrême-droite le plus violent jamais publié en France. Si violent que son directeur Arthème Fayard, fondateur des éditions Fayard, décide dès mai 1936 de cesser sa parution. À sa mort en novembre 1936, le journal est toutefois relancé par son fils et Pierre Gaxotte, futur membre de l’Académie Française.

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