Extrait du journal

Chemin de fer de Lyon à Montbrison par la vallée de la Brévenne. Le conseil général exprime la reconnaissance que lui cause le classement, dans le quatrième réseau, de l’important chemin de fer de Lyon à Montbrison par la route de la Brévenne. Le conseil demande que la concession en soit promp tement donnée. Prolongement jusqu’à Roanne de chemin de fer de Cercy-la-Tour à Gilly-sur-Loere. La loi du 18 juillet 1808 a classé dans le quatrième réseau des chemins de fer une ligne de Cercy-la-Tour à Gilly-sur-Loire. La prolongation de cette ligne jusqu’à Roanne est réclamée depuis plusieurs aimées et tant au point, de vue général qu’au point de vue particulier du départe ment de la Loire, elle rendrait d’incouteslahles services. En effet, créant une troisième voie de Paris à Lyon, elle serait susceptible de suppléer les deux voies exis tantes déjà par la Bourgogne et le Bourbonnais qui, dans bien des circonstances, suffisent à peine au trafic entre Paris, Lyon et Marseille, entre le Nord et le Midi de la France. Elle serait une communication directe de Saint-Etienne sur Paris, et elle compléterait, avec le fleuve et les canaux, de précieux moyens d’exploitation. Nos bassins industriels et houillers seraient ainsi mis en communication directe avec les grandes usines de Saône-et-Loire et la Bourgogne. Celte ligne étant donc la suite naturelle et nécessaire du chemin de Cercy-la-Tour à Gilly-sitr-Loire, le con seil général demande que l’étude en soit faite sur le fonds de 500,000 fr. mis à la disposition de l’Etat pour faire procéder aux études du chemin de fer. Il demande également qu’après les études faites, tou tes les formalités legales soient remplies en temps utile pour que le prolongement de Gilly à Roanne puisse être concédé par la même loi et à la même compagnie que la ligne dont il est l’indispensable complément. Chemins de fer vicinaux. M. le préfet soumet au conseil général l’étude d’un réseau de fer d’intérêt local qui, conformément à une délibération de 1807, a été faite sous la direction de M. l’ingénieur en chef par les deux services des ponts cl chaussées et chemins vicinaux. M. le préfet lui soumet également le rapport d’en semble dressé par M. l’ingénieur en chef. (Voir notre numéro du 0 septembre.) ' Le conseil général exprime sa reconnaissance pour la promptitude et le talent avec lesquels a été accompli ce travail. Mais en raison de la situation financière dû départe ment,le conseil général serait dans la nécessité d’ajour ner la question. Si une demande de concession sans subvention par venait à M. le préfet, le conseil général l’autorise à trai ter, sauf ratification ultérieure. Demande du sieur Bessay, de Roanne. Le sieur Bessay demande au conseil général l’auto risation d’établir sur diverses voies de communications un système de chemin de fer nouveau. Le conseil, considérant que la question n’est pas en core étudiée, estime qu’il n’y a pas lieu de donner suite à la demande du sieur Bessay. Cheminde fer de Saint-Etienne à Annonay par Firminy. M. de Rivière, président du comité des études du chemin de fer de Firminy à Annonay, soumet au con seil général un avant-projet d’un chemin destiné à relier Firminy à Annonay. Ce chemin serait d’une incontestable utilité pour le bassin liouiller et industriel de Firminy, l’un des tournoyaient au sommet du donjon. Bientôt minuit sonna au clocheton de la chapelle. Le voyageur releva la tête ; deux éclairs jaillirent de ses yeux et passèrent à travers la nuit, pour aller s’éteindre sur une lucarne ronde percée au flanc da la tour. Au même instant, une lumière parut à cette ouverture et illumina de ses rayons l'arbre sous lequel se tenait le voyageur. — Enfin! murmura-t-il. Et un sourire de triomphe glissa sur ses lèvres. Puis, arrondissant sa main autour de sa bouche, il imita à s’y méprendre, le miaulement d’un chat. C’était sans doute un signal convenu, car une figure de vieillard s’encadra aussitôt dans la lucarne. Le voyageur s’avança jusqu’au pied de la tour. Une pierre lancée par le vieillard tomba près de lui ; il la ramassa vivement, détacha un objet en veloppé dans un morceau de toile qui y était fixé et se redressa pour envoyer un remerciment à l’homme de la tour; mais déjà la figure et la lumière avaient dis paru. Alors, croisant ses bras .sur sa poitrine, l’inconnu re garda avec fierté les murailles du manoir. — L’heure de la justice et de la réparation va sonner, dit-il ; l’antique demeure des nobles barons de Wes senberg a vu trop longtemps le lâche et le traître, pai sible possesseur d’un bien qui n’est pas à lui. Tressaillez dans vos tombeaux, cendres des Wessenberg, soulevez les marbres qui vous couvrent : le dernier de vos fils va revenir au milieu de vous : sa main rallumera \\ lampe qui depuis bientôt quinze ans, n’éclaire plus la crypte où vous dormez. Ce jour-là, moi, je serai vengé et peutêtre pardonné. Vengé, car Wilfred devra rendre compte de tous ses crimes, car sa bannière qui flotte sur ces murs tombera dans la poussière. En achevant ces paroles, le voyageur s’éloigna rapi dement, et bientôt sa haute taille disparut dans la nuit. II. Pénétrons à l’intérieur du château de Wessenberg. Dix heures viennent de sonner. Enveloppé d’une robe de chambre en velours rouge, le maître du logis est assis dans un large fauteuil, devant une cheminée gothique Ses pieds, chaussés de pantoufles, sont posés sur les chenets. En véritable Allemand, il fume une grose pipe, *et une douzaine de pots de bière, les uns pleins, les au tres vides, sont placés près de lui sur une table de chêne. C'est un homme d'une cinquantaine d’années, grand,...