Extrait du journal
LES GÉNIES DE l’AIR. Les Sylphes. — Les Lutins. — Les Follets. Parmi les superstitions qui sont devenues des croyances pour le peuple toujours avide de merveilleux, il en est qui ne manquent ni de fraîcheur, ni de grâce, et c'est souvent avec bonheur que la poésie s’en est emparée. Quoi de plus joli, par exemple, que ces petits êtres, ces sylphes, ces lutins, ces follets , dont 1 imagination de presque toutes les nations a peuplé les airs, comme elle a placé au centre de la terre les gnomes, dans 1 eau les ondins, et dans le feu les salamandres. Mais de tous ces habitans aériens, le plus gracieux est le sylphe, le sylphe au corps fluide et aux formes diaphanes, le sylphe qui dort dans le calice d’une rose, et consacre aux fem mes toute son existence. Il est leur bon génie, leur protecteur, leur conseiller et leur ami. Oui y jeune fille, tandis que tu sommeilles languissamment étendue sur la mousse, c’est lui qui a.plié les branches qui te garantissent contre l’ardeur du soleil; c’est lui qui t’entoure avec ses frères et les sylphides , ses sœurs , c est lui qui te donne d'heureux songes, qui te fait rêver amour et couronne d’oranger. Et comme a dit un écrivain, un poète que j’aime, c’est le sylphe qui, bien long-temps avant ton réveil, pour composer une eau qui conserve ta fraîcheur, court emprunter quelques gouttes à l'arc-en-ciel et dérober aux fleurs nouvelles leurs cou leurs les plus vives. C’est lui qui préside à ta toilette, qui arrange les plis de ta...
À propos
Fondé en 1833 sous le nom Journal du commerce de l’arrondissement de Meaux, cet hebdomadaire républicain et conservateur devient le Journal de Meaux après seize numéros. Il prend finalement le nom de Journal de Seine-et-Marne en 1838 avant de disparaître cent ans plus tard, en 1939.
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