Extrait du journal

Le communiqué d'hier soir la résume avec une clarté réconfortante. Qu'y voyons nous ? Oue nulle part nos armées n'ont été entamées. Elles tiennent partout, tan tôt avec des succès partiels, tantôt en étant obligées de céder du terrain, mais sans graves échecs. Elles s'appuient à des lignes mises en étal de défense et qui, dans ce lent recul, sont un élément de force. Admirablement secondées par l'ar mée britannique, elles restent en quel que sorte en équilibre avec l'envahisseur. La seule durée de cet équilibre serait déjà un avantage, dont chaque jour accroît la valeur. Mais il doit tendre à se modifier en notre faveur. Alors que la pression des Russes eL la longueur des communications s'opposent au renforce ment de l'armée d'invasion, nos renforts, qui sont à portée, arrivent aisément. La nouvelle levée, que vient de décréter enfin le gouvernement, fournira le personnel né cessaire pour l'avenir. Il faut seulement souhaiter qu'une sélection sérieuse soit opérée parmi les territoriaux, et que les corps ainsi formés soient soumis dès le début à un entraînement approfondi. Le fait que notre force de résistance n'est pas entamée, outre qu'elle met l'armée ennemie à une rude épreuve a encore pour nous un autre avantage. Elle permet à nos hommes de s'accoutumer aux combats. Nos troupes sont d'un cou rage cl d'une audace à toute épreuve et...