Extrait du journal

des héros. Le vote qu'ils avaient émis il y a deux jours, ils l'ont renié, détruit hier, sans vergogne, en feignant de considérer la transac tion offerte par le ministre comme acceptable. En se déjugeant ainsi, ils n'ont pas remarqué qu'ils jetaient par-dessus bord tous les petits industriels et commerçants, toute la classe intéressante de gens qui, jusqu'à ce jour, ont voté pour eux parce qu'ils s'intitu lent, à grand renfort de grosse caisse, défenseurs des intérêts démocratiques. Ceci démontre que la Chambre actuelle est aussi incapable que la précédente, de mener à bien le vote d'une loi sérieuse. Elle avait eu un éclair de bon sens et, pouvons-nous le dire, une velléité de courage, en refusant de donner à M. Caillaux les instiuiments de torture fiscale qu'il exigeait d'elle. Elle n'était pas capable de ce simple acte d'énergie. Elle a sacrifié des intérêts généraux, des intérêts démocratiques, au désir de ne pas créer de crise: On l'en menaçait sans rju'il fût sûr que ces menaces eussent été misôs exécution. Ellp a reculé encore une fois. Dé ce vote, seuls les socialistes triomphent. Ils avaient craint, un moment, que l'amendement Pucch ne fût un écueil pour le projet qui leur est cher, parce qu'il estla préface de leur politi que de classe, C'était, à leurs yeux, un piège qui a été évité, parce que les radicaux « dôfec tionnaires » sont rentrés dans le rang, où on leur intimé l'ordre de faire silence et de se te nir à l'alignement. Si M. Puecli a pu dire qu'il ne craignait pas l'excommunication majeure qu'ils suspendent au-dessus de la tête de tout membre du parti républicain qui ne veut point se soumettre à leur domination, ceux qui l'avaient suivi l'autre jour, n'ont pas eu ce courage. Et ainsi, ils donnent, par surcroît, la mesure de ce que peut désormais faire cette Chambre....