Extrait du journal
PARIS, G DÉCEMBRE. L'Assemblée Nationale, chargée de donner une Cons titution à la Grèce, doit en ce moment avoir commencé ses travaux. Nous faisons les vœux les plus sincères pour qu'elle réussisse dans ce grand ouvrage, et nous avons bon espoir. Le discours prononcé par le Roi Olhon est déjà d'un heureux augure. Les nobles senti mens que le Roi y témoigne sont vraiment dans son cœur ; c'est mieux que de la résignation ; c'est la pro messe d'un loyal concours, c'est l'expression sincère d'un patriotique dévouement aux intérêts et à la gloire du pays. La Grèce, nous en sommes convaincus, peut compter sur soà souverain. Les amis de la Grèce peuvent-ils, à leur tour, comp ter sur la sagesse du peuple et de ses ? Nous le croyons. Il faut le dire : si la dernière révolu tion s'est accomplie par des moyens toujours regretta bles, la Grèce a pour elle la plus légitime des excuses, l'excuse de la nécessité. Le premier de tous les droits pour un peuple, c'est d'être gouverné, et la Grèce, mal gré les excellentes intentions du Roi, peut-être même à cause du soin extrême qu'il apportait aux affaires, et de l'envie qu'il avait d'entrer dans les moindres dé tails, n'était pas suffisamment gouvernée. Depuis long temps , tous les vœux appelaient une Constitution qui, eu divisant le fardeau, rendit l'expédition des affaires plus prompte et plus facile. L'explosion était prévue ; au moment où elle a éclaté, elle était devenue à peu près inévitable. Du reste, le premier moment passé , il faut reconnaître qu'aucune violence, aucun acte de réaction ou d'anarchie de nature à faire craindre pour l'avenir du pays, n'est venu souiller le caractère national de la révolution. La Grèce, par ses témoi gnages de respect et d'affection, a semblé vouloir dé dommager le Roi de l'espèce de contrainte qu'il avait dû subir. Aucun vœu, contraire aux justes droits de la Couronne, ne s'est fait jour dans les élections; aucun...
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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