Extrait du journal

rence certes à sa majorité, mais de telle sorte qu'elle n'est pas sortie grandie de cette législature. Que faire pour rentrer au Pa lais-Bourbon ? Nous avons déjà parlé du pro jet d'unité de candidature, qui fera prononcer beaucoup de paroles. Mais la grosse discussion portera sur la réforme électorale. Les radicaux, la redoutent, mais ne croient pas pouvoir s'en dispenser. Par horreur de la soûle réforme complète et efficace, qui :est l'adoption du scru tin de liste avec proportionnelle, ils proposent une réforme bâtarde et périlleuse, le scrutin de liste pur et simple avec léger remaniement du nombre des députés qui ne serait guère di minué.lls se plaignent qu'on n'aitpas réglé cette question depuis quatre ans. A qui donc la faute? Cette majorité si autoritaire quand il s'agissait de voter le rachat de l'Ouest n'a pu aboutir à faire voter par le Sénat la loi sur la sincérité du vote, et à faire venir à la Chambre la discussion de la réforme électorale .' Bref, là-dessus nous aurons des vœux, et des propositions telles que tout finira par le scrutin d'arrondissement Les radicaux commettent peut-être là une faute loufde ; ils laissent échapper un moyen de salut. Le réforme électorale faite sérieusement aurait beaucoup étonné de leur part, mais elle aurait un peu redoré leur prestige. Elle les au rait débarrassés de l'esclavage de l'arrondisse ment, et de cette petite cuisine qui a fait leur délice, mais qui fait aujourd'hui leur discrédit. Ils ne veulent pas comprendre ; ils se crampon nent: libre à eux. Ceux que les dieux veulent perdre, ils les rendent insensés. Mais ce Con grès, si vaste dans ses ambitions et si modeste dans ses projets pratiques, qui se tient alors que le ministère courtisé par le Bloc n'est pas composé des siens, est un signe des temps. L'époque héroïque se termine ; nous voici bien près du crépuscule des radicaux....