Extrait du journal
LG ministre des colonies a fait connaître au dernier Conseil des ministres les grandes lignes des réformes qu'il se proposait d'opérer au Congo. Nous avons indiqué, hier soir, les prin cipales d'entre elles. Elles sont pour la plupart très raisonnables. On ne peut contester, par exemple, que le Congo n'ait besoin d'un outillage économique. Il y a longtemps qu'on eut dû pourvoir à ce besoin, mais comme le Congo a été conquis pacifiquement par de Brazza, on n'a pas pris l'habitude de faire pour lui de grands sacrifices. Tout au contraire, on a imputé à son budget des frais de mission qui auraient dû être assu més par le budget métropolitain. D'après les renseignements qu'on possède actuellement sur les projets du ministre, il apparaît qu'on entreprendrait de suite la construction d'une voie ferrée de Libreville à Brazzaville. Il reste à savoir et c'est là le point déli cat, avec quelles ressources le ministre pense faire face à cette construction. Etant donné les sacrifices, faits-naguère par le Congo, il en-' est qui préconisent un chemin de fer qui serait un cadeau de la métropole à la colo nie. La chose serait souhaitable, si toutefois on adoptait une méthode de construction qui nous mît à l'abri des aléas fâcheux que présente toute construction directe par l'Etat. En tous eas,: depuis plus de vingt ans, le Congo attend son chemin de fer. Il est indispensable qu'il l'ait enfin à bref délai. Au point de vue des Compagnies concession naires qui sont, on le sait, l'originalité de cette colonie, le ministre a fait connaître qu'elles seraient mises en demeure de remplir les enga gements prescrits par leur cahier des charges. Nous avons naguère critiqué les clauses de ce cahier des charges. En dépit du caractère peu pratique de quelques-unes d'entre elles, la moitié à peu près des -40 Compagnies qui en 1899-1900 ont obtenu des concessions, ont sur vécu et il en est parmi elles qui rémunèrent maintenant leur capital de façon convenable. On sait les accusations qu'au cours de ré centes polémiques on a porté contre les agents de ces Sociétés. Etant donné que ces Sociétés ont eu beaucoup de peine, au début, à recruter un bon personnel, et qu'il y a trop de générali sation dans ce qu'on leur a reproché, il y a lieu pour elles à de larges circonstances atténuantes. On ne comprend pas d'ailleurs que des blancs I en nombre infime, sans forces de police à leur ' disposition, et ayant besoin du concours des indigènes, aient molesté ces derniers. L'intérêt des agents des Sociétés concessionnaires nous est ici un garant que les faits de cruauté qu'on leur reproche ne sont que des exceptions. Tou tefois, pour que des faits comme ceux qui ont alimenté les polémiques ne se improduisent pas, il est nécessaire que le gouvernement fasse contrôler les Sociétés....
À propos
Fondé en 1789 sous le titre Journal des débats et décrets, le Journal des débats politiques et littéraires retranscrit, dans un premier temps, la quasi intégralité des séances dispensées à l’Assemblée Nationale. Sous Napoléon, il change de nom pour devenir le Journal de l’Empire. Publié jusqu’à l’Occupation, le journal sera supprimé en 1944.
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