Extrait du journal

nemens, dans une situation telle qu'il fallait de toute nécessité qu'il fit une démonstration énergique; or, il est évident que l'embargo était préférable à la guerre. D'ailleurs, que n'avons-nous pas fait pour éviter d'en venir à cette extrémité? N'avons-nous pas épuisé auparavant toutes les voies de la conciliation et de la diplomatie? Et à qui fàut-il s'en prendre si elles ont été inutiles, sinon à l'obstination de la Hollande dont l'idée fixe était de reconquérir les provinces belges ? On a dit que, dans cette occasion, le gouvernement avait joué un triste rôle en se rangeant du côté du plus fort contre le plus faible; j'ai peine, je l'avoue, à comprendre cette accusation; car enfin Je parti le plus faible était évidemment la Belgique. Quoi qu'il en soit, je déclare que le gou vernement anglais désirerait bien vivement que notre honneur national lui permit de lever l'embargo le plus promptement possible ; car cette mesure n'est pas moins funeste au commerce anglais qu'à celui de la Hollande. Malheureusement je ne puis encore assigner l'époque à laquelle ce désir pourra se réaliser, attendu que l'honneur de ce pays est inté ressé à ce que l'embargo ne cesse qu'autant que le but pour lequel il a été établi aura été atteint. (Ecoutez !)...